mercredi 2 novembre 2016

Cycle de 4 conférences sur l'islam et l'islamisme


Johan Bourlard
Islamologue et historien

Organise un cycle de 4 conférences sur le thème

Islam et islamisme
Comprendre pour mieux (ré)agir

1ère conférence      Aux origines de l’islam(isme)
2ème conférence     La charia, de la théorie… à la pratique
3ème conférence     Pays musulmans et charia
 4ème conférence    L’islam au quotidien

Où et Quand ? À Koekelberg, les lundis 7, 14, 21 et 28 novembre 2016
Chaque séance débute à 19 heures et se termine vers 20h30.

Participation aux conférences
1 conférence           10 euros
2 conférences         18 euros
3 conférences         25 euros
Le cycle complet    30 euros

Pour chaque séance, une boisson (soft) vous est offerte.

Les places étant limitées, l’inscription est obligatoire, par courriel à l’adresse suivante :





vendredi 15 avril 2016

L'islamisme ridiculisé et brillamment réfuté

Une lecture on ne peut plus utile par les temps qui courent.



L’ouvrage de Fouad Laroui a été publié pour la première fois en 2006. Dix ans plus tard – exemples de l’actualité de l’époque mis à part – ce livre n’a pas pris une ride. L’auteur y démonte d’une façon magistrale et non sans humour, la logique des islamistes. Mais il va plus loin en proposant aux musulmans la pratique d’un islam libéré du cadre étriqué, absurde et totalitaire de la charia.

Ce petit bijou offre en outre à tout un chacun une réflexion rafraîchissante sur la foi, la religion et le rôle joué par celles-ci dans le développement (ou malheureusement le repli) de l’esprit humain. Un livre à mettre entre toutes les mains !

Fouad LAROUI, De l'islamisme. Une réfutation personnelle du totalitarisme religieux, Paris, Robert Laffont, 2006 (édition numérique, 2011)

lundi 28 mars 2016

Pas de prière pour les mécréants !

Par Johan Bourlard
Historien et islamologue
28 mars 2016

À la suite des attentats de Bruxelles du 22 mars, l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB) a appelé tous les imams du pays à organiser, le vendredi suivant 25 mars, une prière pour les victimes des attaques terroristes. Une initiative que le Conseil des Théologiens a refusé de soutenir au motif que toutes les victimes ne sont pas musulmanes et qu’il n’est pas permis au musulman de prier pour un non-musulman.

Toute scandaleuse qu’elle puisse paraître, cette décision s’inscrit dans la droite ligne des prescriptions millénaires de la charia, la loi islamique fondée sur le Coran – considéré comme la parole d’Allah – et la Sunna – norme de conduite construite sur l’exemple de Mahomet. Ces prescriptions, fixées dans des traités juridiques à l’époque médiévale, n’ont pas évolué depuis étant donné que les juristes-théologiens musulmans les considèrent comme d’origine divine. Ainsi, concernant la prière pour les non-musulmans, le Coran déclare :

« Jamais tu ne prieras sur celui d’entre les infidèles qui sera mort, et jamais tu ne te dresseras sur sa tombe. Ces gens sont des infidèles envers Allah et Son Apôtre [Mahomet], et ils meurent pervers. » (Coran 9, 84)

« Égal est, pour ce qui les touche, que tu demandes pardon pour eux ou que tu ne demandes point pardon pour eux. Allah ne leur pardonnera point. Allah ne saurait guider le peuple des pervers. » (Coran 63, 6)

Par ailleurs, la prière que l’EMB recommandait de faire pour les victimes consistait en la récitation de la Fatiha, la première sourate du Coran. Pour un juriste-théologien qui se cramponne vaille que vaille à l’interprétation traditionnelle de la charia (Coran et Sunna), un tel acte est tout simplement impensable. En effet, la Fatiha se termine par une invocation à Allah, formulée comme suit :

« Guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. » (Coran 1, 6-7)

La Sunna explicite ce passage en affirmant que les premiers – ceux qui ont fait l’objet du courroux divin – désigne les juifs et les seconds – les égarés – les chrétiens. Les exégètes (commentateurs du texte sacré) musulmans se sont, au fil des siècles, rangés à cet avis au point que le passage coranique est aujourd’hui encore interprété et enseigné dans ce sens.


Le Conseil des Théologiens de l’EMB n’a donc pas agi sur un coup de tête. Littéralement prisonnier des textes de loi islamiques qu’il applique de façon machinale, le Conseil n’a pas eu d’autre choix que de refuser d’inviter les imams à prier pour les victimes non-musulmanes des attentats de Bruxelles. Si l’islam pratiqué par des musulmans à titre individuel peut s’accommoder des valeurs occidentales, il n’en va pas de même de l’islam institutionnel qui reste à ce jour figé dans des conceptions dépassées selon nos lois et nos valeurs mais sacrées et donc intangibles selon la loi islamique.