vendredi 21 novembre 2014

Quand écologie rime avec pédophilie

Ce que j'ai lu ce matin dans le journal Le Soir m'a révulsé, d'autant plus qu'il s'agit d'un mouvement politique considéré comme démocratique. L'écologie, héritière de l'anarchisme de Mai 68, prétend défendre la nature alors que par son laxisme moral, comme la plupart des partis de gauche actuels, elle bafoue la dignité humaine. Voici l'article in extenso. C'est tout simplement répugnant.


Les Verts demandent pardon aux victimes d’abus sexuels

CHRISTOPHE BOURDOISEAU

Le Soir, vendredi 21 novembre 2014

ALLEMAGNE Ils ont voulu dépénaliser la pédophilie dans les années 80. Les Grünen n’ont pas seulement toléré les positions pédophiles, ils les ont parfois intégrées dans leur programme. C’est la conclusion d’un rapport qui ouvre la porte aux excuses.

BERLIN
De notre correspondant
Difficile de défendre des idées qui ne sont plus dans «l’air du temps», surtout quand il s’agit de sexe avec les enfants. Les écologistes allemands en ont fait la cruelle expérience pendant la campagne électorale de 2013, lorsque leur tête de liste, Jürgen Trittin, a été rattrapé par les positions de son parti sur la dépénalisation de la pédophilie dans les années 80. En 1981, à Göttingen, il avait été lui-même porte-parole d’un candidat qui défendait la libéralisation des relations sexuelles entre adultes et enfants.

Daniel Cohn-Bendit a été lui aussi rattrapé par les positions qu’il défendait en 1975 dans son livre Le grand bazar, qui évoque son expérience d’éducateur dans un jardin d’enfants. En 1982, il expliquait à la télévision française qu’il était très érotique de se faire déshabiller par une petite fille de 5 ans.
Pour stopper cette polémique dangereuse pour le parti, les Grünen ont confié au politologue Franz Walter un travail de recherche sur la position des Verts concernant la dépénalisation de la pédophilie. «Nous aurions dû faire ce travail beaucoup plus tôt», a reconnu Simone Peter, la présidente des écologistes.

Le rapport, intitulé Les Grünen et la pédosexualité, présenté jeudi à la presse, confirme que les écologistes n’ont pas seulement toléré les positions pédophiles mais qu’ils ont aussi «idéologisé leurs revendications dans des programmes électoraux», selon Franz Walter.

Tous ces programmes réclamant la dépénalisation des actes pédophiles sont répertoriés. Et ils sont nombreux: Cologne en 1979, Rhénanie-du-Nord-Westphalie en 1980 et 1985, Göttingen en 1981, Berlin en 1981 et 1985, Brême et Rhénanie-Palatinat en 1985, Hanovre en 1981 et Hambourg en 1982.

Sans vouloir dédouaner les écologistes, le politologue a voulu replacer les positions des Verts dans le contexte de cette époque post-soixante-huitarde. Il évoque par exemple une audition parlementaire en 1970 au cours de laquelle une trentaine de juristes, de sociologues et de pédagogues assurent que les enfants ne subissent aucun traumatisme lors de rapports sexuels avec des adultes s’il y a consentement mutuel.

«Aucun groupe politique n’a contredit cette affirmation, pas même les conservateurs», insiste Walter. Les jeunesses libérales du FDP avaient également réclamé la dépénalisation de la pédophilie. Même le sérieux hebdomadaire Die Zeit avait assuré dans un grand article que la sexualité entre adultes et enfants n’avait rien de néfaste.

Par ailleurs, dans les années 80, le parti écologiste naissant attirait de nombreux mouvements minoritaires. «Les Verts étaient ainsi l’unique espoir des pédophiles de s’exprimer au niveau fédéral», explique Kurt Hartmann, un ancien membre du groupe rassemblant homosexuels, pédophiles et transsexuels. «Mais le contexte de l’époque ne doit pas être une excuse, insiste Franz Walter. Il existait un consensus sur le nucléaire. Les écologistes ont pourtant voté contre!», remarque-t-il.
Malgré ce rapport de 300pages, le sujet est loin d’être clos. La présidente Simone Peter a réitéré ses excuses auprès des victimes. «Je regrette profondément que les pédophiles aient pu se référer aux positions des écologistes pour légitimer leurs actes», a-t-elle déclaré.

Lundi, on attend à Giessen le jugement d’un attaché parlementaire écologiste accusé d’une centaine d’abus sexuels sur des enfants. Dans ce contexte, l’affaire sera évidemment relatée par les médias. 

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