par
Abigail R. Esman
The
IPT Blog
14
août 2014
Version
originale anglaise : Dutch
Mayor Cancels Anti-ISIS Rally as « Too Provocative »
Traduction
française : Johan Bourlard
Alors
que les djihadistes de l’État islamique (EI) mènent leurs combats en Syrie et
en Irak, décapitant soldats et civils et entraînant des enfants au djihad, leurs
partisans en Europe souhaitent la « mort aux
juifs » et appellent à verser le sang des infidèles.
Il
semble à présent que certains dirigeants européens refusent de riposter.
La
situation est devenue particulièrement controversée dans la capitale
néerlandaise, La Haye, où les manifestations
de soutien à l’EI en juillet ont donné lieu à des
slogans antijuifs et à l’agression violente d’une journaliste couvrant l’événement.
Voyant la haine antijuive et la violence s’intensifier, des témoins et des associations
juives ont
fait appel au bureau du maire pour qu’il intervienne.
Mais le maire Josias van Aartsen était en vacances et son adjoint qui le
remplaçait n’a pas jugé bon d’intervenir.
Les
habitants de La Haye, par contre, ne l’ont pas entendu de cette oreille :
le 10 août un groupe dénommé « Pro-Patria » a organisé sa propre
« marche pour la liberté » dans le même quartier en grande partie
musulman (le Schilderswijk) où avaient eu lieu deux manifestations de soutien à
l’EI. Selon
un organisateur, l’objectif était de montrer
« que ce qu’on appelle le Triangle de la Charia est toujours un territoire
néerlandais où prévalent la loi et le droit néerlandais. » (Le
Schilderswijk a fréquemment été désigné dans la presse néerlandaise comme le
« Triangle de la Charia »)
Il
s’agissait peut-être là d’une idée naïvement optimiste : la manif venait à
peine de commencer quand des habitants pro-EI ont commencé
à agresser les manifestants par des jets
de pierres et des coups de poings. Six personnes
ont été arrêtées.
Le
maire van Aarsten, toujours en villégiature en France, n’a pas réagi.
Finalement,
il
a été rappelé à La Haye pour s’expliquer sur sa
réaction (ou plutôt son absence de réaction) juste au moment où une nouvelle
marche pour la liberté contre l’EI est prévue dans le Schilderswijk. Mais cette
fois, pour le maire, c’en
est trop. « Plus aucune manifestation
contre l’islam radical n’aura lieu dans le Schilderswijk », a-t-il déclaré
à son retour à La Haye, jeudi. « Trop provocant ».
Autrement
dit, l’appel au meurtre de Néerlandais non musulmans et au gazage des juifs
lancé par des musulmans radicaux est un comportement que le maire van Aartsen juge
acceptable. Mais une manifestation contre ce genre de discours ne l’est pas au
motif que cela pourrait occasionner trop de violence.
« Interdisez-là », a-t-il dit, un peu comme si en interdisant les
minijupes on serait bientôt débarrassé des viols.
Van
Aartsen n’est pas le seul coupable, loin de là. Les efforts entrepris pour
éviter toute « offense » à l’égard des musulmans sont devenus monnaie
courante en Europe, où les célébrations de Noël
sont rabotées
et les musées d’art connus pour censurer
des œuvres potentiellement
« choquantes » pour les musulmans. Plus tôt dans la semaine, les
autorités de Belfast ont fait enlever la plaque commémorative sur la maison natale
de l’ancien président israélien Chaïm Herzog « en raison d’une série
d’agressions ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire